The Global Egyptian Museum

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Cette étrange statuette représente un poisson à double nageoire caudale, dont l’avant se prolonge en forme de tête de faucon, couronnée de deux hautes plumes. La base est peu épaisse, rectangulaire et dépourvue d’inscription.

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Geschiedenis van het voorwerp

Ancienne collection d'Alexandrie et acheté à Paris

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Eerste registratie

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Bibliografie

Collection Raoul Warocqué. Antiquités égyptiennes, grecques et romaines, Mariemont, 2e éd., 1916, n° 135; B. VAN DE WALLE, Antiquités égyptiennes, Bruxelles, 1952 (Les antiquités égyptiennes, grecques, étrusques, romaines et gallo-romaines du Musée de Mariemont), n° E. 118, p. 47, pl. 14; M.-C. BRUWIER, «La collection égyptienne de Raoul Warocqué, I. De 1888 à 1911», in Cahiers de Mariemont, 18-19, 1987-1988, p. 72; Cl. DERRIKS et L. DELVAUX, Antiquités égyptiennes au Musée royal de Mariemont, Morlanwelz, 2009, p. 189.

Algemeen commentaar

Cette composition hybride semble sans parallèle dans le répertoire pourtant très vaste des bronzes égyptiens. Le poisson est caractérisé par sa queue fourchue et par la présence de deux nageoires caudales, et il offre un aspect très différent des habituels tilapias (Tilapia sp.) ou oxyrhynques (Mormyrus sp.). L’animal doit probablement être identifié au poisson «abdjou» (3bdw), qui, avec le tilapia, guide la barque solaire dans son voyage nocturne et surveille l’approche des ennemis du dieu Rê . Rarement utilisé dans l’iconographie égyptienne, l’abdjou est une forme renaissante de Rê et d’Osiris. Sa plus célèbre représentation se trouve dans le caveau de la tombe de Khâbekhnet, à Deir el-Medineh (TT 2), où, couché sur un lit funéraire, il occupe la place du défunt confié aux bons soins d’Anubis . Quelques rares amulettes en forme d’abdjou sont également connues . Toutefois, la combinaison du corps de l’abdjou avec une tête de faucon ne semble pas attestée, en dehors du petit bronze de Mariemont. Cette composition s’inscrit clairement dans la logique du mythe osirien: la transformation d’Osiris et des défunts en poisson abdjou assure leur renaissance sous la forme du jeune dieu Horus succédant à son père. En outre, en unissant en une seule composition les images d’Osiris défunt (le poisson) et du dieu solaire renaissant (le faucon), les anciens Égyptiens ont créé une forme particulièrement éloquente du «ba-demedj» (b3 dmd), le «ba réuni» de Rê et d’Osiris qui, par la fusion des deux divinités, assure l’éternité du cycle des renaissances.

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