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Ka

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L'intraduisible mot 'ka' fut utilisé par les anciens Egyptiens pour désigner l'aspect des hommes et des dieux en rapport avec la force vitale créatrice. Le ka est l'aspect qui différencie la personne vivante de la personne morte. Le ka vient à l'existence au moment de la naissance et était une sorte de projection vivante, une sorte de double, de l'individu. Parfois, il était représenté, comme une petite figure, à côté de la personne vivante. Le dieu Khnoum est occasionnellement figuré assis en train de modeler, sur son tour de potier, le corps physique et le ka d'un individu.
Après la mort, le ka continue d'exister (et donc aussi la personne puisque le corps n'était que l'expression visible du ka). Il doit être nourri. C'est pourquoi, le ka était approvisionné en nourriture grâce à des offrandes alimentaires effectuées, dans la tombe, devant la fausse porte, ou par l'intermédiaire de descriptions de nourriture figurant sur les murs de la sépulture. Le ka était invité à partager la force vitale contenue dans ces offrandes. Pour remercier cette force vitale, les Egyptiens avaient l'habitude de dire 'à ton ka' à l'heure des repas.
Dans les tombes, des statues étaient considérées comme des statues du ka du défunt et, parfois, elles portaient ce symbole. Le ka était représenté de la façon suivante: une paire de bras ouverts et dressés vers le haut. Ces bras symbolisaient la transmission de la force du ka du père au fils, du dieu à l'homme, du roi à l'homme. Cette transmission était aussi exprimée par des noms personnels qui mettaient en évidence la continuité du ka à travers différentes générations, par exemple 'mon ka se répète'. Quand un ka était transmis d'un dieu à un dieu ou d'un dieu à un homme, cela signifiait qu'une force divine 'emménageait' dans un dieu ou dans un individu différent. Parfois, il est fait référence à plusieurs kaou; les dieux créateurs et le roi peuvent avoir de multiples kaou, mais aussi les gens ordinaires. A Basse Epoque, les noms donnés aux kaou de indiquent que le principe de multiplicité ne signifiait pas seulement une augmentation de pouvoir, mais devait être considéré comme une fragmentation de la puissance du ka en différents aspects: splendeur, renommée, durée de vie, force, nourriture, vue, ouïe, connaissance. Ces aspects étaient indépendants et perçus comme les principes vitaux impérissables en tant que tels, sans être liés à la vie d'un individu en particulier.